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Alexandre Le Grand Était-il Un Pharaon Pour Les Égyptiens ?

Contenu:
  • 1. Qui était Alexandre le Grand avant de conquérir l'Égypte ?

  • 2. Comment s'est déroulée l'arrivée d'Alexandre en Égypte ?

  • 3. Quelles preuves attestent du statut pharaonique d'Alexandre ?

  • 4. Comment Alexandre a-t-il gouverné l'Égypte ?

  • 5. Quel héritage Alexandre a-t-il laissé en Égypte ?

  • 6. Que nous apprend l'histoire d'Alexandre en Égypte ?

  • 7. FAQs

En 332 avant J.-C., Alexandre le Grand devient pharaon d'Égypte dans des circonstances remarquables : les portes du pays s'ouvrent devant lui sans la moindre résistance, et le trésor royal lui est directement remis par le chef de la garnison perse.

 

Les Égyptiens, qui détestaient la domination perse exercée depuis deux siècles, voient en effet en Alexandre un véritable libérateur.

 

Ce jeune roi de Macédoine, qui n'a alors que 24 ans, reçoit ainsi un accueil triomphal qui aboutit à son couronnement comme pharaon.

 

Il marque notamment son règne par la fondation d'Alexandrie, une ville qui deviendra l'un des plus importants centres culturels de l'Antiquité.


Vous découvrirez dans cet article comment ce conquérant macédonien est devenu pharaon, la manière dont il a gouverné l'Égypte, ainsi que l'héritage considérable qu'il a laissé, perpétué pendant près de trois siècles par la dynastie des Ptolémées.

 

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1. Qui était Alexandre le Grand avant de conquérir l'Égypte ?


Né le 21 juillet 356 avant J.-C. à Pella en Macédoine, Alexandre le Grand s'est rapidement imposé comme l'un des plus grands conquérants de l'histoire antique.

 

Avant même d'atteindre les rives du Nil, ce jeune roi avait déjà bâti un début d'empire impressionnant et forgé sa légende à travers des victoires militaires décisives. 


Quelles étaient ses origines macédoniennes ?


Fils de Philippe II, roi de Macédoine, et d'Olympias, princesse d'Épire, Alexandre bénéficia d'une ascendance prestigieuse.

 

Du côté paternel, il descendait selon la tradition des Héraclides, tandis que par sa mère, il se rattachait à la lignée d'Achille.

 

Cette double filiation nourrira plus tard ses ambitions divines.


Son éducation fut confiée entre ses 13 et 16 ans au célèbre philosophe Aristote, qui lui ouvrit l'esprit à toutes les formes de savoir.

 

Ce préceptorat exceptionnel façonna profondément sa vision du monde, lui inculquant non seulement une solide culture intellectuelle mais aussi une appréciation pour les sciences et les arts.


Alexandre disait d'ailleurs ne pas aimer Aristote moins que son père, "devant à l'un la vie et à l'autre l'art de savoir vivre".

 

Parallèlement, il apprit l'art militaire lors des campagnes de son père contre les Thraces et les Illyriens, puis en commandant la cavalerie à la bataille de Chéronée en 338 av. J.-C..


À la mort de Philippe II, assassiné en 336 av. J.-C., Alexandre monta sur le trône à seulement 20 ans.

 

Il consolida immédiatement son pouvoir en éliminant tous ses rivaux potentiels et en réprimant une révolte des cités grecques contre la domination macédonienne.


Comment s'est déroulée sa conquête de l'Empire perse ?


Reprenant le projet panhellénique de son père, Alexandre réunit la Macédoine et les cités grecques dans une coalition pour envahir l'empire perse.

 

En 334 av. J.-C., il débarqua en Asie, entamant une campagne qui allait durer dix ans.


Sa première victoire significative fut remportée près du fleuve Granique, lui ouvrant la voie vers Sardes, capitale de la Lydie, puis vers les cités grecques de la côte anatolienne.

 

À Gordion, il trancha selon la légende le fameux nœud gordien, présage de sa domination future sur l'Asie.


Après avoir traversé les montagnes du Taurus, Alexandre affronta directement le roi Darius III et le vainquit à Issos en 333 av. J.-C., tandis que le souverain perse battait en retraite vers l'Euphrate.

 

Cette victoire fut d'autant plus remarquable qu'Alexandre était en infériorité numérique.


Poursuivant sa conquête de la façade méditerranéenne, il s'empara ensuite de deux places fortes stratégiques :

 

  • Tyr, après un siège particulièrement difficile
  • Gaza, dont la prise lui ouvrit la route vers l'Égypte


Ces victoires lui permirent d'atteindre l'Égypte sans rencontrer de résistance significative.


Pourquoi a-t-il décidé d'entrer en Égypte ?


L'Égypte représentait une pièce maîtresse dans la stratégie d'Alexandre pour plusieurs raisons.

 

Premièrement, ce territoire constituait une satrapie, division administrative de l'Empire perse, depuis la fin du 7ème siècle avant J.-C.. 

 

Sa conquête s'inscrivait donc naturellement dans son objectif d'affaiblir l'empire achéménide.


Par ailleurs, les Égyptiens nourrissaient une profonde hostilité envers leurs maîtres perses.

 

Selon Quinte-Curce, historien romain du Ier siècle, "ils voyaient les Perses comme des êtres cupides et despotiques et les détestaient depuis longtemps".

 

Cette animosité s'était intensifiée une décennie avant l'arrivée d'Alexandre, lorsque le roi perse Artaxerxès III aurait détruit des temples égyptiens, extorqué les prêtres et tué un taureau Apis sacré.


En outre, Alexandre était parfaitement conscient de l'importance symbolique et religieuse de l'Égypte.

 

Y être reconnu comme souverain légitime renforcerait considérablement sa légitimité et son prestige dans tout le monde méditerranéen.


Enfin, contrairement à d'autres territoires, l'Égypte semblait offrir une conquête relativement facile.

 

Les Perses, conscients de leur infériorité militaire face au conquérant macédonien, optèrent d'ailleurs pour une reddition pacifique, permettant à Alexandre d'entrer sans coup férir dans le pays en 332 av. J.-C.

 

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2. Comment s'est déroulée l'arrivée d'Alexandre en Égypte ?


À l'automne 332 avant notre ère, Alexandre le Grand franchit la frontière égyptienne après avoir soumis le littoral syrien et pris les villes de Tyr et de Gaza.

 

Cette entrée en Égypte marque un tournant dans sa campagne orientale, caractérisée par une reddition pacifique sans la moindre résistance militaire.


Pourquoi les Égyptiens l'ont-ils accueilli comme un libérateur ?


L'accueil triomphal réservé au conquérant macédonien s'explique par plusieurs facteurs.

 

Premièrement, les Égyptiens nourrissaient une profonde aversion envers leurs maîtres perses qui dominaient leur pays depuis près de deux siècles.

 

Selon Quinte-Curce, historien romain du Ier siècle, "ils voyaient les Perses comme des êtres cupides et despotiques et les détestaient depuis longtemps".


Cette hostilité s'était intensifiée une décennie avant l'arrivée d'Alexandre.

 

D'après Diodore de Sicile, le roi perse Artaxerxès III avait commis de nombreux sacrilèges envers la religion égyptienne : destruction de temples, extorsion des prêtres et, offense suprême, mise à mort d'un taureau Apis sacré.

 

Par ailleurs, l'attitude d'Alexandre contrastait radicalement avec celle des Perses.

 

Loin de se comporter en conquérant brutal, il multiplia les gestes symboliques envers les divinités locales et la classe sacerdotale.

 

Cette politique de respect des traditions égyptiennes lui valut un soutien immédiat et spontané de la population.


Mazakès, le chef de la garnison perse, comprenant l'inutilité de toute résistance face à l'enthousiasme des Égyptiens et à la puissance militaire macédonienne, préféra rendre les armes et remettre directement à Alexandre le contenu du trésor accumulé par les Achéménides.


Quand a eu lieu son couronnement officiel ?


Alexandre séjourna en Égypte pendant environ sept mois, de l'automne 332 au printemps 331 avant J.-C..

 

Durant cette période, il prit trois initiatives majeures qui cimentèrent sa légitimité et posèrent les fondations de son règne égyptien.


Tout d'abord, il entreprit un pèlerinage au sanctuaire saharien de Zeus Ammon à l'oasis de Siwa, aux portes de la Libye.

 

Ce voyage n'était pas fortuit : Amon, divinité majeure de la vallée du Nil, était depuis longtemps assimilé à Zeus dans le monde grec.

 

L'oracle du temple le proclama "fils d'Amon", confirmant ainsi son ascendance divine et le désignant comme "nouveau dirigeant du monde".


Selon Plutarque, cette proclamation divine aurait résulté d'un lapsus de l'oracle qui, "voulant le saluer en grec d'un terme affectueux, avait appelé Alexandre 'mon fils' (paidion), mais, dans sa prononciation barbare, il achoppa sur la dernière lettre et dit, en substituant à la lettre n un s : 'fils de Zeus' (paidios)".


Ensuite, durant ce séjour, Alexandre se fit officiellement couronner pharaon, s'inscrivant ainsi dans la continuité millénaire des souverains égyptiens.

 

Cette légitimation religieuse et politique lui permettait de gouverner non plus comme un conquérant étranger, mais comme le successeur légitime des pharaons.

 

Enfin, il prit la décision stratégique de fonder Alexandrie, une nouvelle capitale grecque située sur la côte méditerranéenne, à l'embouchure du Nil. 

 

Le site, proche du comptoir grec de Naucratis, fut choisi pour ses qualités portuaires exceptionnelles et sa connexion avec l'arrière-pays fertile.

 

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3. Quelles preuves attestent du statut pharaonique d'Alexandre ?


Plusieurs témoignages archéologiques prouvent aujourd'hui qu'Alexandre le Grand a bien été considéré comme un pharaon légitime par les anciens Égyptiens.

 

Ces preuves variées, gravées dans la pierre il y a plus de 2300 ans, offrent un aperçu fascinant de son intégration dans la tradition pharaonique millénaire.


Que nous révèlent les inscriptions hiéroglyphiques ?


Les fouilles archéologiques ont mis au jour plusieurs inscriptions hiéroglyphiques confirmant le statut pharaonique d'Alexandre.

 

D'abord, l'oasis d'Al-Bahariya, située sur la route empruntée par Alexandre entre Memphis et Siwa, abrite les vestiges d'un sanctuaire comportant un piédestal avec une inscription hiéroglyphique.

 

Celle-ci atteste qu'Alexandre a bien reçu le protocole pharaonique complet.

 

Une deuxième inscription en grec y porte la dédicace « Le roi Alexandre à son père Amon ».


Par ailleurs, la célèbre « stèle du Satrape », érigée par Ptolémée fils de Lagos en tant que satrape d'Égypte, désigne explicitement Alexandre comme « Roi de Haute et Basse-Égypte ».

 

Cette reconnaissance officielle dans les documents administratifs égyptiens constitue une preuve irréfutable de sa légitimation.


Comment sa titulature pharaonique était-elle composée ?


La titulature d'Alexandre respectait les codes traditionnels tout en introduisant des éléments personnels significatifs.

 

En effet, contrairement aux pharaons précédents qui s'appelaient volontiers « fils de Rê » (dieu du soleil), Alexandre ajusta cette tradition en s'alignant sur Amon, principale divinité du panthéon égyptien.


Son nom apparaît systématiquement entouré du cartouche royal, cet ovale protecteur réservé aux noms des pharaons.

 

Ces cartouches contenaient deux éléments distincts : son nom de couronnement (dans les colonnes de gauche) et son nom de naissance (dans les colonnes de droite).

 

Cette structure duelle respectait parfaitement la tradition pharaonique.
Selon les spécialistes, on ne connaît actuellement que six reliefs portant le cartouche d'Alexandre où son nom est précédé de l'épithète « fils d'Amon », ce qui souligne la rareté et la valeur historique de ces témoignages.


Où peut-on trouver des représentations d'Alexandre en pharaon ?


Plusieurs temples égyptiens conservent des représentations d'Alexandre en tenue et posture pharaoniques.

 

Notamment, le sanctuaire de Louqsor présente des reliefs où Alexandre est représenté en pharaon.

 

Ces représentations se trouvent précisément dans le reposoir de barque du temple.


De plus, Alexandre s'est volontairement associé à Thoutmosis III, grand pharaon guerrier de la XVIIIe dynastie, en s'appropriant l'une des chapelles de l'Akh-ménou (grande salle des fêtes) du sanctuaire de Karnak.

 

Cette association stratégique visait à renforcer sa légitimité en se plaçant dans la continuité des grands conquérants pharaoniques.


Enfin, un relief provenant du temple d'Hermopolis Magna, consacré au dieu Thoth, témoigne également de l'adoption des codes de représentation pharaonique par Alexandre.

 

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4. Comment Alexandre a-t-il gouverné l'Égypte ?


Pendant son bref séjour en Égypte, Alexandre le Grand a instauré un modèle de gouvernance subtil qui allait influencer l'administration du pays pendant près de trois siècles.

 

Ses décisions reflétaient une vision stratégique claire, associant respect des traditions locales et innovations hellénistiques.


Quelle structure administrative a-t-il mise en place ?


Durant son séjour dans la vallée du Nil, de l'automne 332 au printemps 331 av. J.-C., Alexandre a élaboré un système administratif hybride particulièrement astucieux.

 

Il a attribué le commandement militaire exclusivement à des Gréco-Macédoniens, mais a confié le gouvernement civil à trois administrateurs locaux : Cléomène de Naucratis, un Grec né en Égypte, responsable de la collecte des impôts ; Doloaspis, un Perse, chargé d'administrer la moitié du territoire ; et Pétisis, un Égyptien de naissance, gouvernant l'autre moitié du pays.


Avant de quitter l'Égypte pour poursuivre sa campagne contre Darius III, Alexandre installa également une garnison de 4 000 hommes sous le commandement du Rhodien Eschyle et du Macédonien Peukestès.

 

Parallèlement, l'amiral Polémon fut chargé de surveiller le delta du Nil avec une flotte de trente trirèmes.


Pourquoi a-t-il fondé Alexandrie ?


La création d'Alexandrie représentait un élément essentiel dans la stratégie impériale d'Alexandre.

 

Cette fondation, datée de 331 av. J.-C., répondait à plusieurs objectifs :


Premièrement, sa position géographique était exceptionnelle, située entre l'île de Pharos et la localité de Rhakotis.

 

Ce site offrait un potentiel commercial unique, établissant un nouveau débouché méditerranéen pour les caravanes remontant du Soudan.

 

Ainsi, les marchands du désert pouvaient désormais rejoindre directement cette nouvelle fondation plutôt que la lointaine Cyrène, générant d'importants revenus douaniers.


Par ailleurs, pour Alexandre, l'urbanisation constituait le meilleur moyen d'assurer sa domination sur les territoires conquis.

 

Cette politique de création de cités, appliquée à travers tout son empire, permettait d'établir des centres administratifs et militaires fidèles au nouveau pouvoir.


Comment a-t-il traité les élites égyptiennes locales ?


Alexandre a rapidement compris l'importance des sanctuaires et du clergé dans la vie politique et économique égyptienne.

 

En effet, à la fin du premier millénaire, les temples étaient devenus les principaux propriétaires fonciers et s'étaient constitués en véritables sociétés associatives avec lesquelles même les souverains indigènes devaient composer.


Par conséquent, il adopta une politique de séduction vis-à-vis des temples, conscient de leur rôle crucial dans la stabilité du pays.

 

Cette stratégie explique son couronnement à Memphis par le clergé de Ptah et sa consultation de l'oracle de Zeus-Ammon dans l'oasis de Siwa.


Cette approche pragmatique s'inscrivait dans la continuité des méthodes perses : les hauts fonctionnaires et la classe dominante conservèrent leurs privilèges, notamment économiques, assurant ainsi une transition relativement douce vers le nouveau régime.

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5. Quel héritage Alexandre a-t-il laissé en Égypte ?


Après la mort d'Alexandre le Grand en juin 323 av. J.-C. à Babylone, son immense empire fut partagé entre ses généraux.

 

Toutefois, l'héritage qu'il laissa en Égypte allait perdurer pendant près de trois siècles, façonnant profondément l'histoire et la culture de cette région méditerranéenne.


Comment la dynastie ptolémaïque a-t-elle poursuivi son œuvre ?


Ptolémée, l'un des principaux généraux d'Alexandre, s'appropria habilement la satrapie d'Égypte, territoire qu'il convoitait déjà du vivant de son chef.

 

En 306 av. J.-C., rompant définitivement avec la fiction politique du maintien d'un empire unifié, il prit le titre royal sous le nom de Ptolémée Ier Sôter ("Sauveur").

 

Ainsi naquit la dynastie lagide, dernière lignée pharaonique qui s'éteindrait en 30 av. J.-C. avec le suicide de Cléopâtre VII.


Ce premier geste symbolique de Ptolémée fut de ramener sur la terre des pharaons des objets religieux volés par les anciens souverains perses.

 

Par ailleurs, il s'empressa de subtiliser le sarcophage d'Alexandre sur la route qui le menait en Macédoine, assurant ainsi que "le plus grand conquérant de tous les temps fut enseveli sur la terre des pharaons".


Comme Alexandre, les Ptolémées adoptèrent une politique de dédoublement identitaire : rois grecs pour leurs sujets hellènes, ils se présentaient simultanément comme des pharaons légitimes pour la population égyptienne.

 

Cependant, leur identité culturelle demeura strictement grecque - à la cour, on ne parlait que le grec mâtiné d'un dialecte macédonien.

 

Seule Cléopâtre VII, parmi tous les Lagides, maîtrisait également l'égyptien.


En quoi son règne marque-t-il un tournant dans l'histoire égyptienne ?


L'arrivée d'Alexandre marque indéniablement un point d'inflexion majeur dans l'histoire égyptienne.

 

En fondant Alexandrie, il créa ce qui deviendrait le centre intellectuel du monde hellénistique.

 

Sous les Ptolémées, la ville s'enrichit d'œuvres monumentales comme le célèbre Phare, l'une des sept merveilles du monde antique, et la Grande Bibliothèque destinée à rassembler tous les savoirs anciens.


Ce tournant historique se caractérise notamment par un remarquable foisonnement d'entrecroisements culturels.

 

La rencontre entre les traditions grecque et égyptienne engendra un syncrétisme religieux original, illustré par le culte de Sarapis, vénéré par les Grecs sous la forme d'un Zeus barbu et par les Égyptiens comme le dieu-taureau Apis.


Néanmoins, ces mutations n'effacèrent pas les traditions égyptiennes. Comme le souligne l'archéologue Raphaële Meffre : "Si l'arrivée au pouvoir de rois d'origine grecque en Égypte a entraîné d'importantes mutations dans le pays, notamment dans sa gestion administrative, elle n'a pas révolutionné les croyances et les pratiques funéraires des Égyptiens".


En définitive, l'héritage d'Alexandre en Égypte réside dans cette synthèse unique entre hellénisme et culture pharaonique qui, bien que n'ayant jamais abouti à une fusion complète, a profondément enrichi la civilisation méditerranéenne.

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6. Que nous apprend l'histoire d'Alexandre en Égypte ?


L'histoire d'Alexandre le Grand en Égypte a longtemps été présentée comme celle d'un libérateur accueilli à bras ouverts par une population opprimée.

 

Cependant, les découvertes archéologiques récentes nous invitent à nuancer ce récit idéalisé.

 

Que nous révèle vraiment cet épisode historique sur les motivations et l'héritage du conquérant macédonien?


Quelle est la réalité derrière le mythe du libérateur?


Les données archéologiques et épigraphiques découvertes en Égypte obligent à reconsidérer l'image manichéenne d'un Alexandre sauveur face à des Perses tyranniques.

 

En réalité, le règne du dernier souverain perse Darius III (336-332 av. J.-C.) semble avoir été marqué par un assouplissement de l'attitude envers les temples égyptiens.

 

Cette nuance historique suggère que la rupture entre la "brutalité" perse et la "bienveillance" macédonienne n'était pas aussi nette que le prétendent les sources classiques.


Par ailleurs, rien dans les documents récemment découverts n'indique qu'Alexandre ait été animé d'une quelconque égyptophilie.

 

Son respect envers les divinités locales relevait davantage d'un pragmatisme politique que d'une fascination sincère pour la culture pharaonique.


Pourquoi son voyage à Siwa était-il si stratégique?


L'expédition d'Alexandre vers l'oasis saharienne de Siwa prend un sens nouveau à la lumière des recherches archéologiques.

 

Loin d'être un périple mystique isolé, ce voyage s'inscrivait dans une stratégie de contrôle des oasis du désert occidental, alors en plein essor économique grâce à la viticulture et au commerce caravanier.

 

La "révolution chamelière" que connaissaient ces territoires à cette époque contribuait à leur prospérité, faisant de ces régions non pas des marges pauvres, mais de véritables "îlots de dynamisme économique".


Que nous enseigne sa fondation d'Alexandrie?


La création d'Alexandrie, souvent présentée comme une intuition de génie, était en fait l'application pratique des théories urbanistiques d'Aristote, son ancien précepteur.

 

Contrairement à Platon, Aristote estimait qu'une ville idéale devait posséder une puissance maritime facilitant le commerce tout en maintenant une connexion avec des terres fertiles.

 

Cette influence philosophique démontre qu'Alexandre mettait en œuvre un projet intellectuel mûrement réfléchi.


Ainsi, au-delà des récits romantiques, l'aventure égyptienne d'Alexandre nous révèle surtout un stratège pragmatique, habile à instrumentaliser les traditions locales pour asseoir son pouvoir, tout en jetant les bases d'une nouvelle ère culturelle qui allait transformer durablement le monde méditerranéen.

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7. FAQs


Q1. Alexandre le Grand était-il réellement considéré comme un pharaon par les Égyptiens ?

 

Oui, Alexandre le Grand a été officiellement reconnu comme pharaon d'Égypte.

 

Il a été couronné à Memphis en 332 av. J.-C. et son nom apparaît dans des inscriptions hiéroglyphiques avec le protocole pharaonique complet, entouré du cartouche royal réservé aux pharaons.


Q2. Comment Alexandre a-t-il gouverné l'Égypte après sa conquête ?

 

Alexandre a mis en place un système administratif hybride, combinant des éléments grecs et égyptiens.

 

Il a confié le commandement militaire à des Gréco-Macédoniens, mais a nommé des administrateurs locaux pour le gouvernement civil.

 

Il a également respecté les traditions religieuses égyptiennes pour gagner le soutien du clergé et de la population.


Q3. Quelle était l'importance de la fondation d'Alexandrie ?

 

La fondation d'Alexandrie en 331 av. J.-C. était un élément clé de la stratégie d'Alexandre.

 

Cette nouvelle ville, située stratégiquement sur la côte méditerranéenne, est devenue un important centre commercial et culturel.

 

Elle symbolisait également la volonté d'Alexandre d'établir des centres de pouvoir fidèles à son autorité dans les territoires conquis.


Q4. Quel héritage Alexandre a-t-il laissé en Égypte ?

 

L'héritage d'Alexandre en Égypte a perduré pendant près de trois siècles à travers la dynastie ptolémaïque.

 

Il a initié une période de syncrétisme culturel entre les traditions grecques et égyptiennes, transformant profondément la société égyptienne.

 

Alexandrie est devenue le centre intellectuel du monde hellénistique, avec des réalisations comme la Grande Bibliothèque et le Phare.


Q5. Le voyage d'Alexandre à l'oasis de Siwa avait-il uniquement une motivation religieuse ?

 

Bien que souvent présenté comme un pèlerinage religieux, le voyage d'Alexandre à l'oasis de Siwa avait également des motivations stratégiques et économiques.

 

Cette expédition s'inscrivait dans une stratégie de contrôle des oasis du désert occidental, qui connaissaient alors un essor économique grâce à la viticulture et au commerce caravanier.

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